Les autorités chinoises affirment que Microsoft n’a pas entièrement suivi les directives du gouvernement au cours d’enquêtes anti-monopoles, et demandent plus d’informations au sujet de la distribution de son lecteur multimédias et de son moteur de recherche.
Zhang Mao, directeur de l’Administration Publique de l’Industrie et du Commerce (APIC), a déploré « un manque d’information quant aux logiciels de Microsoft Windows et Office » lors d’une conférence de presse ce mardi.
Les autorités antitrust enquêtent sur Microsoft suite à une plainte déposées par des industriels au sujet de problèmes de compatibilité et de groupage obligatoire des logiciels Windows et Office. Même si les autorités n’ont pas encore révélé la nature spécifique des problèmes, l’APIC a commencé à visiter des bureaux de Microsoft en Chine le mois dernier dans le cadre de son investigation.
L’APIC affirme que Microsoft refuse de révéler certaines informations. Zhang a cependant ajouté que la compagnie américaine dit qu’elle respectera les lois chinoises et coopérera avec les autorités dans leur enquête. Il n’a offert aucun autre commentaire.
Microsoft n’a pas encore répondu, mais la compagnie avait déjà par le passé dit qu’elle répondrait aux questions du gouvernement.
Comme dans beaucoup de pays, Microsoft est toujours le système d’exploitation PC le plus répandu en Chine avec 90% de parts de marché (source : Statcounter). 40% des utilisateurs utilisent encore Windows XP, une version que Microsoft a officiellement mis à la retraite cette année, mettant également fin à l’assistance quant aux mises à jour sécurité.
Ces derniers temps, le gouvernement chinois manifeste sa volonté de juguler l’influence de Microsoft. En mai, le pays a interdit l’achat de systèmes Windows 8, pour des raisons de sécurité d’après un communiqué officiel.
Cette enquête de l’APIC n’est pas la première initiative antitrust en Chine. D’autres enquêtes ont déjà visé des fabricants de voitures ou le marchand de puces électronique américain Qualcomm. Dans ce dernier cas, Qualcomm aurait sur-facturé ses clients au moment de l’octroi de licences.
Plus tôt ce mois-ci, l’APIC a aussi prévenu par internet que Microsoft devrait obéir aux lois chinoises et ne pas bloquer l’enquête.